Un malade du coronavirus contamine environ trois autres personnes en moyenne. Qu’en est-il dans le monde réel ? Le taux de reproduction de base (R) varie considérablement d’un individu à l’autre (coefficient de dispersion K) et la grande majorité des porteurs du coronavirus ne le transmet jamais. Le SARS-COV-2 semble plutôt se propager à partir de clusters où UN seul individu, supercontaminateur, va contaminer de nombreux autres.

Ce modèle de propagation du SARS-COV-2 est porteur de stratégies pour mieux contrôler  l’épidémie, notamment à son début ou lors d’une seconde vague (surveillance des clusters émergents, traçage rétrospectif). Il est dans ce cas plus efficace de prévenir les évènements de surperpropagation que de cibler la population générale par des mesures contraignantes. Ces deux approches semblent en réalité complémentaires car le supercontaminateur n’est pas aujourd’hui facilement identifiable et les mesures de prévention collective limitent de facto les situations à haut risque (rassemblements à forte interaction sociale,…).    

Une vidéo didactique, publiée le 30 Octobre dans Science, résume parfaitement bien cette problématique (Voir).  

A lire également un excellent article publié en août dans Le Monde et ne pas manquer la vidéo associée « Le rôle du hasard dans l’épidémie ». (Voir)